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02 juillet 2014

Pedro Rodriguez de la Vega

La triste comparaison…

Jochen Rindt son équipier affirmait qu’il était fort comme un taureau de la pampa, la foule le voyait comme un pilote arrogant et mystérieux, ses amis comme un timide introverti...

Signé Alain Hawotte

(1) Voir aussi: j'ai levé mon pouce

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Mais comment en aurait-il pu en être autrement ? Comment un homme qui souffre aurait-il pu respirer la joie de vivre?
Comment un champion aurait-il pu accepter de s’épanouir après le décès de son frère, et pourtant c’est bien d’une tragédie que naquit ce grand pilote.
Comme libéré par la mort du petit Mozart (voir note précédente), il s’affirme et gravit rapidement les marches de la gloire...

Après de multiples performances en sport avec Ferrari, son talent s’ouvre à la monoplace et il fait quelques apparitions avec la Ferrari du NART en 1965 et 66.
En 1967 il entre comme premier pilote chez Cooper et il allume le feu dans l’écurie en remportant, avec un brin de chance d’accord, le 1er GP de la nouvelle F1 3L en Afrique du Sud, mais le feu n’est qu’un feu de paille, la Cooper est lourde et le taureau a beau se démener et jeter ses forces dans la bataille, les portes du succès resteront fermées.
Il quitte alors le Team à l’agonie de John Cooper et trouve de l’embauche chez BRM tout en faisant quelques piges chez Ferrari.

pedro-ferrari2.jpg

Nous sommes en 1969 maintenant (1), Pedro est premier pilote chez Ferrari en proto mais la scoumoune qui frappe régulièrement la belle 312P qu’il partage avec Amon, comment pourrait-il en être autrement avec Chris comme équipier, est légendaire; aussi quand John Wyer, pour qui il avait remporté avec Bianchi les 24H 1968, lui propose de rejoindre le volant des monstrueuses Porsche 917 en 1970, l’homme n’hésite pas et il formera avec Attwood d’abord, puis avec Kinnunen l’équipage vedette, rival de leurs compagnons d’équipe Siffert–Redman d’abord, Siffert-Bell ensuite...

Avec Jo SIFFERT les deux hommes livrent une lutte de prestige qui va du Mans à Spa en passant par la Targa Florio, un coup Jo, un coup lui...

Spa70_EauRouge.JPG

A Spa, dès le départ, il attaque Jo au pied du raidillon, et chose jamais vue, les deux 917 collées par les portières escaladent le raidillon côte à côte... C’est la grande époque des sports Protos, des voitures qui font de l’ombre à la F1... Une F1 que notre homme retrouve tous les 15 jours entre les « GPs » sport … et on garde l'image d'une belle BRM blanche aux couleurs Yardley qui parcourt à la vitesse de l’éclair les forêts des Ardennes Belges pour une deuxième victoire en F1 en 1970.

GP_Belgica.jpg

Epanoui par cette victoire et ses performances en sport, assoiffé de victoires, c’est une machine à courir qui vient de se redécouvrir, et il saute de baquet en baquet semblant devoir gagner pour les deux "Hermanos Rodriguez" et rattraper ainsi un temps perdu il y a si longtemps...

Un jour de juillet 71, sa Ferrari 512 M se désintègre inexplicablement sur un pilier d'un pont du Norisring, quand on retire le pilote des flammes il est trop tard...

Il était mort en course… comme son frère Ricardo, la triste comparaison avait rattrapé PEDRO RODRIGUEZ.

pedro rodriguez,spa francorchamps

- Photo 4 ©R.Schlegelmilch

- Autres Photos ©D.R.

 

pedro rodriguez,spa francorchamps