11 juillet 2022
Le « Marquis des Anges »
A la base, il décroche un diplôme de chirurgien dentiste et il exerce dans l’art dentaire pendant quelques années. Amateur de course automobile, il est surnommé « Le Dentiste Volant » par ses pairs. Mais il se fait aussi connaitre dans le monde des « people » pour des raisons sans aucun rapport avec l’automobile.
Raymond Jacques
Pilote de courses
Claude Bourillot (21/09/1924 – 29/08/1998) commence la course automobile au Rallye de Bourgogne en 1954 sur une OSCA MT4 et il finit second au classement général. Il termine cinquième au Critérium Neige et Glace de la même année.
Aux Mille Miglia de 1955, il finit au volant de l’OSCA en vingt-quatrième position au scratch et premier de sa catégorie (sans copilote).
La Maserati 150S Le Mans 1956
Pour 1956, il acquiert une Maserati 150S. Secondé par Henri Perroud, ils finissent neuvièmes du classement général des 24 Heures du Mans et terminent deuxièmes de leur catégorie.
Il conduit une Citroën DS19 (?!) avec Pierre About dans les Mille Miglia en 1957, terminant deuxièmes de leur catégorie.
TDF 1958. Bourillot/Mazetti, Gendebien/Bianchi, H.Shell/J.Peron
En 1958, le 7 avril Claude Bourillot conduit une Ferrari Berlinetta 250 GT LWB (0677GT) avec Olivier Gendebien dans la course de 3 heures à Pau réservée aux GT. Elle a lieu parallèlement au Grand Prix, et le duo franco-belge gagne cette course.
Coupes du Salon. Bourillot Ferrari #3
Du 14 au 21 septembre, avec une Ferrari 250GT Berlinetta LWB (0973GT), il participe au Tour de France avec Mazetti. Ils terminent septièmes. La même année Bourrillot court aux Coupes du Salon à Montlhéry.
En 1959 le 12 avril à Montlhéry, toujours avec 0973 GT, il remporte les Coupes de l’USA et il finit second le 3 mai du Grand Prix de Paris.
Targa Florio 1965
Après une pause, Claude Bourillot achète en 1963 la Ferrari 250 GTO de la Scuderia Filipinetti (3909GT). Le 4 avril 1964, il gagne le rallye de Bourgogne. Puis le 26 du même mois, accompagné du Prince Michel de Bourbon-Parme, ils se classent dixièmes au général et troisièmes de leur classe à la Targa Florio. A la course de côte d’Urcy le 6 septembre Bourillot se classe second des GT.
Mais en avril 1965, au deuxième tour de course de la Targa Florio, c’est l’accident pour Bourillot et le Prince Michel de Bourbon-Parme, la course est finie pour eux !
En 1966, en quelque sorte « abonné » à la course de côte d’Urcy, il se classe second.
Targa Florio 1966: Bourillot/Maglioli 5e
Président de la FFSA
1966 est aussi l’année ou Claude Bourillot est élu Président de la Fédération Française de Sport Automobile et c’est sous son égide que seront définies les caractéristiques et le règlement de la Formule France : monoplaces équipées du moteur Renault de la R1135 (la R8 Gordini 1300) sur lequel peu de modifications sont autorisées et la boite 5 vitesses strictement d’origine de la Gord’ est la seule admise. Poids maxi 420 kgs, réservoir de 25 litres maxi et pneus Michelin XAS/FF pour tout le monde. Son prix de vente ne doit pas dépasser 20.000 francs HT. La formule est un énorme succès.
En 1968, Bourillot est remplacé à la présidence par Bernard Consten. Durant tout le temps de son mandat, il est en conflit quasi permanent avec J-M Balestre.
Vive les mariés ! (quoique...)
People
A la fin des années soixante Claude Bourillot rencontre Michèle Mercier, la célébrissime comédienne des films « Angélique Marquise des Anges » qui vient de divorcer. La star et Bourillot décident rapidement de vivre ensemble. Ils se marient en 1970 et partent à Hollywood en 1973 où la comédienne espère entamer une carrière de productrice.
Mais le rêve cinématographique américain de la belle se fracasse et le couple rentre en France où ils divorcent en 1976. Mais Bourillot ne part pas les mains vides : il a pris soin de vider les comptes de « la marquise » et de faire main basse sur ses couteux bijoux.
Charmant garçon...
M.Audiard, M.Mercier, C.Bourillot, A.Poher ©Bridgeman
Politique
Claude Bourillot sera désigné comme « chargé de mission » par Alain Poher, président du Sénat, lors de l’une de ses deux fonctions de Président de la République par intérim (démission de Charles De Gaulle, décès de Georges Pompidou). Il ne reste apparemment rien du travail qu’il a effectué (ou pas…).
- Illustrations ©DR
19:32 Publié dans c.bourillot, l.bianchi | Tags : claude bourillot, michèle mercier, ffsa | Lien permanent | Commentaires (10) | Facebook | |
Commentaires
Raymond Jacques possède le don de dénicher et faire revivre des personnages (parfois étonnants) que la passion a conduit au volant de beaux spécimens de course... Surpenante sur l'une des photos cette consigne passée à Mulsanne : "Plus à droite" !?
Écrit par : F.Coeuret | 11 juillet 2022
Répondre à ce commentaireBonjour
le Rallye de Bourgogne c'est 1965 avec Gerard David
quand a sa periode FFSA elle n'a durée qu'une année et ses conflits c'était surtout avec l'ACF et son minstere de tutelle
Ancien resistant il est sur qu'il portait pas JMB dans son coeur
Il est a l'origine des Championnats modernes et des Criteriums Nationaux
Bref en 14mois il en fait plus que d'autres en 4ans
Il a laisse sa place contraint et force et a meme ete radie a vie (!) de la FFSA avant d'etre reabilite début des années 70......
Écrit par : Patrice Moinet | 11 juillet 2022
Répondre à ce commentaireBonjour Patrice,
Etant assez ignare sur cette époque du sport automobile où j'étais encore un gamin vivant au Maroc, j'ai taché de me renseigner sur le parcours de Claude Bourillot.
Raymond a raison en ce qui concerne le Rallye de Bourgogne:
. 1964 1er, Claude Bourillot/Bouly
. 1965 1er, Claude Bourillot/Bouly
. 1966 2ème, Claude Bourillot/David
Il semble cependant qu'il y ait une confusion au sujet de sa profession. Claude Bourillot était pharmacien à Dijon, et c'est Aknin l'acheteur de sa Ferrari gto #3909GT, qui était dentiste. Ce qui n'enlève rien à la qualité de cette note.
A noter que Michèle Mercier venait elle aussi d'une famille de pharmaciens - niçois - propriétaire également de laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques.
Il n'y a décidément pas de hasard...
Écrit par : Francis | 12 juillet 2022
Je me disais aussi: "Mais... ce n'est pas Tony Brooks!"
Je ne sais pas qu'il avait deux dentistes qui volaient.
Écrit par : Bruno | 12 juillet 2022
Répondre à ce commentaireMea culpa mea maxima culpa ! Voila ce que c'est que de ne pas suffisamment recouper ses sources ! Je présente donc mes excuses les plus plates à la mémoire de Monsieur Claude Bourillot et mes remerciements les plus sincères à Monsieur Patrice Moinet pour sa judicieuse intervention.
Et bravo pour toutes les illustrations supplémentaires qui complètent cette note : il me semble reconnaître là le flair de Francis, chasseur d'images hors pair !
Écrit par : Raymond Jacques | 12 juillet 2022
Répondre à ce commentaireUne erreur sur la date de la victoire avec Gerard David....
André Bouly concessionaire BMW ami de JM Massonerie faisaient partis du gagng des dijonnais
ayant les archives de la FFSA de 66 à 73 je possede quelques documents concernant cette période disons....ajitée, lettres anonymes, denonciations, coups bas en tous genre une belle période en somme!
Écrit par : Patrice Moinet | 12 juillet 2022
La présidence Bourillot m'est effectivement apparue comme semée de haines personnelles, de peaux de bananes, de trahisons et autres dénonciations parfois calomnieuses. Je n'en ai volontairement retenu que la création de la FF dont j'allais assister avec délice aux empoignades à Montlhéry...
Écrit par : Raymond Jacques | 12 juillet 2022
Deux jours avant la parution de cette dernière note ,faisant des rangements dans mon grenier , et comme dans le début d'une chanson d'Adamo " Au fond de mon grenier, blotti dans un tiroir, j'ai retrouvé cachée ".......ma dernière licence nationale de la FFSA année 70 . Je ne savais rien d'autre que le nom : Bourillot , l'ancien président à qui je trouvais une tête sympa. Je supposais a l'époque , qu'il avait été une personne passionnée , capable, entreprenante , mais je n'imaginais pas.....à ce point !
Écrit par : Albert | 14 juillet 2022
Répondre à ce commentaireIl y a très longtemps, ma copine de l'époque me dit, je ne sais plus à quel sujet : "Il n'y a pas de hasard !"
Très récemment, je lis un nom, Bourillot, tombé "accidentellement" d'une recherche Google. Aussitôt, une petite sonnerie d'alarme chouine dans mon crâne, entre deux circonvolutions fatiguées : Bourillot = courses de bagnoles !
Deux jours avant la parution de cette note, vous retrouvez, cher Albert, votre licence FFSA agée de 42 ans et signée par un certain Bourillot...
Il n'y a pas de hasard ? ? ?
Écrit par : Raymond Jacques | 16 juillet 2022
Répondre à ce commentaire10 de plus ! Raymond Jacques.....10 de plus .... hélas ! Alors pour une nouvelle fois paraphraser une chanson , ( C'est passé vite ) de G.Chelon : " Que sont devenues toutes ces années, que j'en ai fini par oublier de les compter ......." Quant au hasard, bien sur qu'il existe , et ( parfois ) il fait bien les choses ; la preuve !
Longue vie
Écrit par : Albert | 16 juillet 2022
Écrire un commentaire