16 février 2019
She'll be drivin' six white horses when she comes...
Soyons clair. J'étais un peu en panne d'inspiration pour le titre de cette note consacrée à Rétromobile 2019. Et comme je m'étais dépêché de redescendre des montagnes enneigées de la Tarentaise pour être présent au « Salon », je me suis souvenu du titre de cette ritournelle. Précisons au passage que l'Amilcar illustrée plus haut n'est pas une 6 chevaux, voilà c'est dit.
Et ajoutons que cette fois-ci, il s'agira essentiellement de plaisir des yeux.
Francis Rainaut
14:00 Publié dans p.tambay | Tags : retromobile, patrick tambay, bernard asset | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
22 novembre 2018
Belles d'un jour
S'il en est beaucoup que l’on aura fait que désirer, il en est d’autres, plus rares, que l’on a brièvement connues. Mais ne vous méprenez pas, il ne sera pas question ici des « passantes », celles qui ont été mises en musique par un grand poète.
Je vous parlerai plutôt de ces pilotes qui ont tous en commun d’avoir débuté en Grand Prix, ou presque, au volant de montures éphémères qui le plus souvent, n’avaient pas vraiment des profils de gagnantes…
par Francis Rainaut
14:09 Publié dans g.villeneuve, j.ickx, j.servoz-gavin, p.tambay | Tags : ickx, villeneuve, piquet, tambay | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | |
20 octobre 2016
Les coulisses de la Scuderia (1): Brenda says...
En glanant ça et là quelques informations au sujet de Chris Amon, je suis tombé un jour sur ce texte, ou plutôt cette pépite, à savourer en prenant bien son souffle. MotorSport était allé l’interviewer en 1994, nous publions aujourd'hui la traduction de cet article signé AL.
Des personnages comme Brenda Vernor manquent à la F1 du XXIe siècle. Pour l'anecdote elle fut aussi pendant 15 ans la compagne attitrée du pilote-ingénieur Michael Parkes.
17:31 Publié dans c.amon, c.reutemann, d.pironi, e.ferrari, l.bandini, m.parkes, p.tambay | Tags : brenda vernor, enzo ferrari, lina lardi | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook | |
11 janvier 2016
R.I.P. for the Tyler Man
Il n'échappera à personne que Tyler Alexander, qui s'est éteint le 7 janvier dernier, était un monument du sport automobile, « l’un des meilleurs de la vieille école : robuste, humble et sage » comme l'a souligné avec justesse Ron Dennis.
Après les disparitions récentes de Teddy Mayer et d'Eoin Young, il restait le dernier membre du quatuor original ayant fondé la firme Bruce McLaren Motor Racing Ltd en 1963.
Tyler Alexander était très probablement un « taiseux ». Eh bien, respectons son silence, et contentons-nous de commenter ces photos qui témoignent d'un demi-siècle de présence sur les circuits.
Francis Rainaut
13:49 Publié dans a.senna, b.mclaren, d.hulme, p.tambay | Tags : bruce mc laren, ayrton senna, tim mayer, denny hulme | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
22 janvier 2015
Pilotes et skieurs (*)
Le calendrier s'y prête, nous rééditons - à temps cette fois-ci - la note parue il y a un an.
Si l’on vous parle d’un long « ruban » de quelque 3,3 km qui se découpe en portions dont les noms sonnent comme une menace, tels la Mausefalle (la souricière), un impressionnant saut qui propulse les coureurs dans le vide après quelques secondes de course, et le Steilhang (la pente raide), ne pensez pas qu’il s’agit d’un quelconque remake du Nürburgring, on parle ici de la Streif, cette piste de ski alpin située à Kitzbühel en Autriche et dont la descente mythique a lieu le 24 janvier 2015 (1) et (2).
L’occasion rêvée de faire un parallèle (!) entre pilotes et skieurs.
(*) réédition
Nombreux sont les « skieurs » à avoir soigné leurs trajectoires, à la fois sur les pistes verglacées et sur les pistes bitumées. Ils ont en commun les mêmes notions de vitesse, de trajectoire et de glisse. S’y ajoute un sens de l’attaque certain et une excellente maitrise technique des appuis.
Honneur aux dames, intéressons-nous en premier à la « divine » Divina Galica. La speedqueen, fille d’un presque collègue de James Bond, a participé à trois Olympiades d’hiver en slalom et en géant, à chaque fois en tant que capitaine de l'équipe féminine britannique olympique de ski et a aussi détenu un record du monde de vitesse à ski. Elle a ensuite enchaîné sur la course automobile où, après des débuts sur Formule Ford, elle a vite grimpé les marches jusqu’à la Formule 1 où, « unfortunately », elle a échoué à se qualifier aux trois Grand Prix auxquels elle était engagée, à une époque où les places sur la grille étaient très chères et son matériel pas de première jeunesse. Et je n’ai pas cité ses participations brillantes en Formule 5000, en championnat Aurora mais aussi en Formule 2 et en protos.
L’autre exemple qui nous vient immédiatement à l’esprit, est celui de Luc « Lucho » Alphand, l’enfant de Serre-Chevalier, trois fois vainqueur sur la terrible Streif et aussi triple vainqueur de la coupe du monde de descente. Luc Alphand a aussi remporté la coupe du monde de ski au général, l’équivalent d’un championnat du monde de Formule 1, une belle revanche sur ses débuts qui furent émaillés de chutes et de blessures diverses, en bref le quotidien d’un skieur de compétition. Une fois la période ski terminée, Lucho a encore remporté le Dakar 2006 et terminé 7e la même année des 24 Heures du Mans dans une Corvette de l'écurie Luc Alphand Aventures.
Ce qui m'amène en trace directe à parler de Patrick Tambay (3) et du regretté Bob Wollek, tous les deux membres de l’Equipe de France de ski, le premier en équipe Junior, le second en équipe militaire, à la glorieuse époque d’Honoré Bonnet et du roi Killy, excusez du peu.
Tous les deux ont laissé une large empreinte dans le monde du ski et de la course automobile, ils ont fréquenté à la fois l'élite du ski français et la course automobile au plus haut niveau.
Puisque l’on en vient à évoquer « Toutoune », soulignons au passage sa pointe de vitesse sur quatre roues, notamment à la Targa Florio en compagnie de Bernard Cahier mais aussi au Mans avec Bob Wollek sur l’Alpine-Renault, équipage typiquement « alpin » s’il en fut.
Mais Killy n'a sans doute pas souhaité s'investir « à fond » dans une deuxième carrière sportive, ayant déjà donné pas mal d'années au ski de compétition et fourmillant par ailleurs d'idées et de projets comme on a pu le constater quelque temps après.
Avant eux il y eut l’avalin Henri Oreiller, le « fou descendant » vainqueur de la descente des J.O. en 1948, qui se consacra plus tard à la course automobile avec un brio certain, fut sacré Champion de France Tourisme des Rallyes en 1959, avant de se tuer en 1962 à Montlhéry à l’âge de 37 ans au volant de sa Ferrari 250 GTO , lancé à la poursuite du suisse Edgard Berney également sur Ferrari 250 GTO.
Henri fut par ailleurs engagé volontaire dans la SES (Section d’Eclaireurs Skieurs), une unité de la Résistance.
Citons ensuite pêle-mêle le géantiste Georges Coquillard, le bobsleigheur britannique Robin Widdows (4), et chez les dames "Christine" Beckers.
Plus près de nous n'oublions pas le free rider Guerlain Chicherit (5) aussi à l’aise à ski que dans les montagnes d’Amérique du Sud.
Enfin chez les pistards, nous mentionnerons Jacques Laffite dont le talent, dit la légende, fut détecté skis aux pieds, le grenoblois Johnny Servoz-Gavin ex-moniteur dixit sa bio, François Cevert et Jochen Rindt skieurs assidus, et bien sûr coté rallye Sébastien Ogier lequel est au passage moniteur de ski.
Pour terminer il serait dommage ne pas citer Fernand Grosjean, le grand-père de Romain, qui fut vice-champion du monde de ski - pour la Suisse, nul n’est parfait - en 1950.
Il n’est donc pas surprenant que Michael Schumacher apprécie autant le ski, nous lui dédions tout naturellement cet article, écrit par un skieur pratiquant régulièrement depuis près de cinquante ans.
Francis Rainaut
(1) http://www.hahnenkamm.com/programm.html
A suivre sur Eurosport
(2) «A Kitzbühel, on a un petit peu peur, et parfois très peur. Il n'y a pas beaucoup de descentes qui vous font cet effet», souligne le Norvégien Aksel Lund Svindal. «Elle est horrible, vous partez et les premières trente secondes sont un mélange entre tenter d'aller vite et tenter de survivre, c'est pourquoi l'atmosphère est si différente ici», estime le double vainqueur de la Coupe du monde 2007 et 2009.
(3) Champion de France junior de descente en 1968, sélectionné en équipe nationale B
(4) Finaliste aux J.O d’Innsbruck 1964
(5) Quadruple champion du monde de ski freeride
Illustrations :
- Divina Galica Shellsport International © DR
- Divina Galica J.O. © DR
- Divina Galica Chevron F2 © DR
- Bob Wollek © DR
- Patrick Tambay, Val d’Isère © DR
- Jean-Claude Killy, Nürburgring 1968 © DR
- Henri Oreiller, St-Moritz 1948 © DR
- Robin Widdows, Cooper-BRM © DR
- Jochen Rindt © DR
- Mausefalle Hahnenkamm © DR
- Bernie & Niki 2014 © DR
13:45 Publié dans d.galica, p.tambay | Tags : divina galica, patrick tambay, jc killy | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
26 janvier 2014
Pilotes et skieurs
Si l’on vous parle d’un long « ruban » de quelque 3,3 km qui se découpe en portions dont les noms sonnent comme une menace, tels la Mausefalle (la souricière), un impressionnant saut qui propulse les coureurs dans le vide après quelques secondes de course, et le Steilhang (la pente raide), ne pensez pas qu’il s’agit d’un quelconque remake du Nürburgring, on parle ici de la Streif, cette piste de ski alpin située à Kitzbühel en Autriche et dont la descente mythique a eu lieu le 25 janvier 2014. (1) et (2)
L’occasion rêvée de faire un parallèle (!) entre pilotes et skieurs.
Nombreux sont les « skieurs » à avoir soigné leurs trajectoires, à la fois sur les pistes verglacées et sur les pistes bitumées. Ils ont en commun les mêmes notions de vitesse, de trajectoire et de glisse. S’y ajoute un sens de l’attaque certain et une excellente maitrise technique des appuis.
Honneur aux dames, intéressons-nous en premier à la « divine » Divina Galica. La speedqueen, fille d’un presque collègue de James Bond, a participé à trois Olympiades d’hiver en slalom et en géant, à chaque fois en tant que capitaine de l'équipe féminine britannique olympique de ski et a aussi détenu un record du monde de vitesse à ski. Elle a ensuite enchaîné sur la course automobile où, après des débuts sur Formule Ford, elle a vite grimpé les marches jusqu’à la Formule 1 où, « unfortunately », elle a échoué à se qualifier aux trois Grand Prix auxquels elle était engagée, à une époque où les places sur la grille étaient très chères et son matériel pas de première jeunesse. Et je n’ai pas cité ses participations brillantes en Formule 5000, en championnat Aurora mais aussi en Formule 2 et en protos.
L’autre exemple qui nous vient immédiatement à l’esprit, est celui de Luc « Lucho » Alphand, l’enfant de Serre-Chevalier, trois fois vainqueur sur la terrible Streif et aussi triple vainqueur de la coupe du monde de descente. Luc Alphand a aussi remporté la coupe du monde de ski au général, l’équivalent d’un championnat du monde de Formule 1, une belle revanche sur ses débuts qui furent émaillés de chutes et de blessures diverses, en bref le quotidien d’un skieur de compétition. Une fois la période ski terminée, Lucho a encore remporté le Dakar 2006 et terminé 7e la même année des 24 Heures du Mans dans une Corvette de l'écurie Luc Alphand Aventures.
Ce qui m'amène en trace directe à parler de Patrick Tambay (3) et du regretté Bob Wollek, tous les deux membres de l’Equipe de France de ski, le premier en équipe Junior, le second en équipe militaire, à la glorieuse époque d’Honoré Bonnet et du roi Killy, excusez du peu.
Tous les deux ont laissé une large empreinte dans le monde du ski et de la course automobile, ils ont fréquenté à la fois l'élite du ski français et la course automobile au plus haut niveau.
Puisque l’on en vient à évoquer « Toutoune », soulignons au passage sa pointe de vitesse sur quatre roues, notamment à la Targa Florio en compagnie de Bernard Cahier mais aussi au Mans avec Bob Wollek sur l’Alpine-Renault, équipage typiquement « alpin » s’il en fut.
Mais Killy n'a sans doute pas souhaité s'investir « à fond » dans une deuxième carrière sportive, ayant déjà donné pas mal d'années au ski de compétition et fourmillant par ailleurs d'idées et de projets comme on a pu le constater quelque temps après.
Avant eux il y eut l’avalin Henri Oreiller, le « fou descendant » vainqueur de la descente des J.O. en 1948, qui se consacra plus tard à la course automobile avec un brio certain, fut sacré Champion de France Tourisme des Rallyes en 1959, avant de se tuer en 1962 à Montlhéry à l’âge de 37 ans au volant de sa Ferrari 250 GTO , lancé à la poursuite du suisse Edgard Berney également sur Ferrari 250 GTO.
Henri fut par ailleurs engagé volontaire dans la SES (Section d’Eclaireurs Skieurs), une unité de la Résistance.
Citons ensuite pêle-mêle le géantiste Georges Coquillard, le bobsleigheur britannique Robin Widdows (4), et chez les dames la grande "Christine" Beckers.
Plus prêt de nous n'oublions pas le free rider Guerlain Chicherit (5) aussi à l’aise à ski que dans les montagnes d’Amérique du Sud.
Enfin chez les pistards, nous mentionnerons Jacques Laffite dont le talent, dit la légende, fut détecté skis aux pieds, le grenoblois Johnny Servoz-Gavin ex-moniteur dixit sa bio, François Cevert et Jochen Rindt skieurs assidus, et bien sûr Sébastien Ogier lequel est au passage moniteur de ski.
Pour terminer il serait dommage ne pas citer Fernand Grosjean, le grand-père de Romain, qui fut vice-champion du monde de ski - pour la Suisse, nul n’est parfait - en 1950.
Il n’est donc pas surprenant que Michael Schumacher apprécie autant le ski, nous lui dédions tout naturellement cet article, écrit par un skieur pratiquant régulièrement depuis près de cinquante ans.
Francis Rainaut
(1) http://www.hahnenkamm.com/programm-2014.html
A suivre sur Eurosport
(2) «A Kitzbühel, on a un petit peu peur, et parfois très peur. Il n'y a pas beaucoup de descentes qui vous font cet effet», souligne le Norvégien Aksel Lund Svindal. «Elle est horrible, vous partez et les premières trente secondes sont un mélange entre tenter d'aller vite et tenter de survivre, c'est pourquoi l'atmosphère est si différente ici», estime le double vainqueur de la Coupe du monde 2007 et 2009.
(3) Champion de France junior de descente en 1968, sélectionné en équipe nationale B
(4) Finaliste aux J.O d’Innsbruck 1964
(5) Quadruple champion du monde de ski freeride
Illustrations :
- Divina Galica J.O. © DR
- Divina Galica Chevron F2 © DR
- Bob Wollek © DR
- Patrick Tambay, Val d’Isère © DR
- Jean-Claude Killy, Nürburgring 1968 © DR
- Henri Oreiller, St-Moritz 1948 © DR
- Robin Widdows, Cooper-BRM © DR
- Jochen Rindt © DR
- Bernie & Niki 2014 © DR
18:00 Publié dans d.galica, p.tambay | Tags : divina galica, patrick tambay, jc killy | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |