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16 février 2019

She'll be drivin' six white horses when she comes...

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Soyons clair. J'étais un peu en panne d'inspiration pour le titre de cette note consacrée à Rétromobile 2019. Et comme je m'étais dépêché de redescendre des montagnes enneigées de la Tarentaise pour être présent au « Salon », je me suis souvenu du titre de cette ritournelle. Précisons au passage que l'Amilcar illustrée plus haut n'est pas une 6 chevaux, voilà c'est dit.

Et ajoutons que cette fois-ci, il s'agira essentiellement de plaisir des yeux.

Francis Rainaut


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Asset is God

Arrivé un peu en vrac à Rétro, je connais l'homme qui va me remettre dans les bons rails. Pour paraphraser ce que l'on disait d'un immense guitariste, j'affirme tout haut que Bernard « Showhand » Asset « is God », car lui aussi est quelqu'un d'immense dans le domaine de la photo, et encore n'ai-je pas abordé le coté amitié...

24 heures plus tard, j'aurais le plaisir de retrouver - grace à Bernard - Eric « le Fakir », son vieux complice de GPI. Et comme le dit si bien le poète, Au rendez-vous des bons copains  Y avait pas souvent de lapins...

 

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La B.R.M. de Stirling Moss

Si j'étais un peu caustique, je dirais que la British Racing Motors s'est spécialisée dans les « usines à gaz ». Car avant le B.R.M. H16, il y eut cette BRM V16 1500cm3, belle pièce d'orfèvrerie, indeed, mais véritable fiasco mécanique... Il s'agit tout de même de la 1re F1 produite par la British Racing Motors, époque Raymond Mays, avant que la firme ne soit reprise par le groupe Rubery Owen (1).

On s’incline devant autant de majesté et de sophistication, la dame fut pilotée par Reg Parnell, puis par Stirling Moss et même brièvement par Fangio. Sans beaucoup de succès, il faut bien le reconnaître, car ce qui marche bien en général en sport automobile, c’est la simplicité...

(1)    A noter que son châssis a, lui, été construit par la firme Rubery Owen.

 

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Le 13 est au départ

Je serais curieux de savoir combien de visiteurs d'âge respectable retrouvent leur âme de petit garçon - ou de petite fille - devant ces images superbement mises en valeur. On a tous quelque chose en nous de Michel Vaillant.

 

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Lancia Aurelia B20 GT

 

A la poursuité dé Tournésolé mio !...

Arturo Benedetto Giovanni Guiseppe Pietro Archangelo Alfredo Cartoffoli dé Milano conduit cette Lancia Aurelia dans un célèbre album de Tintin. Elle est en tous points identique au modèle exposé, exceptés sa couleur rouge et ses pneus à flancs blancs. Tout ça pour dire que le stand Lancia est à mon avis l'un des plus beaux du Salon, et à coup sûr le plus élégant.

 

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STP March 711

Blond comme il est, je ne serais pas étonné que ce petit gars se prénomme Ronnie. Il semblait en tous cas très intéressé par cette March 711 dont les lignes évoquent immédiatement la signature Franck Costin, auteur entre autres du dessin de la Protos F2 et de tant d'autres bolides britanniques superbement profilés.

 

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 Prettiest(s) Star(s)

retromobile,patrick tambay,bernard assetLes vraies stars du Salon, ou du moins de la vente aux enchères, ce sont elles. L’Alfa Romeo 8C trouvera finalement acquéreur pour la bagatelle de 16,7 millions d'euros.

Elle se dispute la vedette avec la - rare - Serenissima à moteur ATS 3,4 litres engagée au Mans en 1966 dans la catégorie Prototypes.

Deux autres Serenissima étaient également présentes sur le stand Arcurial, sans compter les Américaines dont cette spendide Corvette dont il n'aurait pas fallu me confier les clefs.

 

 

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California Dreamin'

Ce gars-là, j'en suis à peu près sûr, est un ancien « baba » d'outre-Rhin qui se rappelle avec nostalgie ses virées avec les potes vers la route des Indes, au son d'Amon Düül II ou bien du Grateful Dead... Certes il a aujourd'hui comme nous tous beaucoup moins de cheveux, mais quand il retrouve le Combi c'est plus fort que lui, il plane... Je n'ai pas osé lui demander s'il était cool ou s'il était speed, quoi qu'il en soit on plane avec lui.

 

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Bugatti Atlantic

A bout de souffle

« Il ne faut jamais freiner. Comme disait le vieux père Bugatti, les voitures sont faites pour rouler, pas pour s’arrêter »

 

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Prototype Citroën

 

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Ford P68

 

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McLaren M7A

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BRM F1 P578 1962 - Owen Racing Organisation

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1957 Connaught C-Type Formula 1

Oh, Carol !

Impossible de venir à Rétromobile sans passer dire bonjour à Carol Quiniou. Carol est à l'œuvre sur le stand William l'Anson, c'est toujours un moment rare de la renconter. Elle nous raconte avec sa gentillesse coutumière ses démélés avec la Fédération...

 

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JPB

Autre moment d'émotion devant le stand cet horloger « Raidillon » qui a créé un modèle en hommage à Beltoise, en accord avec Anthony et Julien. La MS1 de Reims 1965 était bien là, je me rappelle comme si c'était hier Jean-Pierre à Rétromobile qui présentait sa Matra restaurée il n'y a pas si longtemps... Souvenirs souvenirs.

 

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L'ultime 2CV

Je vous incite à lire la page de BD qui figure ci-dessus pour mieux vous imprégner de cette œuvre, je pense quant à moi que le public a été séduit.

Nb. Et puis une 2CV, après tout c'est presque une Dyane...

 

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Brelan d’As

Après un passage obligé à la Presse et au vestiaire, j’avise le stand « Grand Prix » où je me dirige pour donner le bonjour à l’ami Pascal. Et tombe sur Patrick Tambay en pleine conversation avec Mr et Mme Johnny Rives. J’évoque avec Patrick quelques images de l’époque Teddy Yip puis ces Messieurs prennent la pose auprès de l’ «  Ingeniere », ou tout du moins sa photo.

On se rappelle alors qu’autant Patrick que Johnny connaissaient bien le « Vieux », et qu'ici à Rétromobile on est bien servi par un beau brelan d’As, comme me le confirme « Classic » Olivier avec qui nous devisons amicalement des charmes de la Corse du Sud.

 

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Linea di Corsa

A force de rencontres dans tous les temples de l'automobile ancienne, les deux compères de Linea di Corsa sont devenus des potes. Sur leur stand tronait une superbe Alfa Montreal, sorte de mini Miura civilisée, pour qui j'aurais bien signé le chèque qu'il fallait pour repartir avec. Je me contenterais encore pour cette fois-ci des chemises stylées que m'envient tous mes collègues.

Qu'il me soit permis pour l'occasion de saluer tous les ami(e)s rencontés à Rétromobile, Bernard, Eric, Thierry, François Chevalier, Carol Quiniou, Olivier, Gianpaolo et Michele, Jean-Paul Brunerie et Mme, Gérard « GT Dreams », Antoine Sire, Gérard et Nadine Gamand, Vincent Métais, Pascal Dro, et je dois certainement en oublier pas mal. Rétromobile, c'est d'abord et avant tout les copains !

 

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Des motos et des hommes (et aussi des femmes)…

Gnome et Rhône, je connaissais un peu, la SNECMA qui l’a avalée aussi, Safran pas du tout. Mais quelle idée saugrenue d’avoir ainsi renommé la firme.

A mon sens, c’est juste la propagation du style « yaourt », le même qui a transformé les chevrons Citroën, symboles techniques s’il en est, en deux macaronis ramollis… No comment. En dehors de ces considérations esthétiques, l’exposition est superbe et l’on peut même toucher un propulseur de fusée Ariane, ce qui n’est pas banal. Ou encore échanger des anecdotes avec Catherine-Sophie Bouillard, la petite-fille d’Anatole Lardy le fondateur de la firme de motos Ydral (2), qui en plus d’être charmante a écrit un ouvrage de référence sur l’histoire de la firme.

(2) Ydral étant l’anagramme de Lardy.

 

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Bédélia châssis nu

Bédélia

A coup sûr, de telles constructions ne pouvaient germer que dans l'esprit imaginatif de deux jeunes motards reconvertis par nécessité dans les quatre-roues.

J'avais pour ma part dessiné une sorte de kart mû par deux moteurs de Solex quand j'avais quatorze ans, mais faute d'endroit où rouler, mon projet en était lui resté au stade des plans. Qui se sont perdus dans les oubliettes du temps...

 

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Maroc & Roll

Terminons notre visite par un stand éminemment sympathique. Etant né à Rabat, c’est avec grand plaisir que je retrouve des « compatriotes », eux dont le sens de l’hospitalité n’est pas vain. Accueilli par un thé à la menthe et des cornes de gazelle, j’en apprends un peu plus sur l’Union Marocaine des Automobiles Anciennes (UMAA), organisateur de rallyes associant sport automobile et actions humanitaires.

Je serai tout sauf impartial : J’ai passé sur ce stand un excellent moment, retrouvant quelque peu les effluves de mon pays natal.

Et ce pourrait être le mot de la fin...

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 - Illustrations ©F.Rainaut

Commentaires

La société Gnome et Rhône fut le résultat de la fusion en 1914 de la société Gnome avec son concurrent la société Le Rhône. C’était une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de moteurs d’avions en étoile (radial engine in english). Ce type de moteur avait une variante amusante : le moteur rotatif. En gros, le vilebrequin était solidaire de l’avion et les cylindres tournaient autour avec l’hélice. Ces moteurs avaient la fâcheuse caractéristique de vaporiser leur huile dans la figure du pilote. Ce dernier portait alors une longue écharpe blanche qui lui servait à essuyer ses lunettes et son visage, en dehors du côté esthétique retenu par les fanas d’aviation. Quand j’étais gamin, j’habitais non loin de l’usine Gnome et Rhône sise boulevard Kellermann à Paris, endroit où l’on fabriquait, outre des moteurs d’avions, des motocyclettes à l’allure singulière dont je me souviens très bien.
P.S. Le nom de Gnome n’a strictement rien à voir avec la minuscule créature légendaire de la même appellation. Il semblerait qu’il ait été choisi par les fondateurs de l’entreprise, les frères Séguin, en rapport avec un brevet allemand (GNOM), dont ils avaient acheté la licence. Je n’ai retrouvé aucune trace de ce brevet dans le court laps de temps que je me suis accordé…

Écrit par : Raymond Jacques | 16 février 2019

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