01 janvier 2018
Kyalami 1/1/68 : Pas mal, Jimmy...
Si l'on excepte les deux premières années de rodage, qui s'achevèrent au GP du Mexique sur une éclatante victoire du binôme Clark/Lotus devant les duettistes de chez Brabham (1), l'ère de la formule 1 « 3 litres » n’a en fait réellement débutée que le 1er janvier 1968 en Afrique du Sud, à Kyalami.
Cette course fût l’occasion pour le champion écossais d’affirmer sa suprématie sur la catégorie reine, battant à l’occasion quelques fameux records comme le nombre de victoires, celui des pole positions ou encore le nombre de records du tour.
Pour paraphraser l’article écrit par un grand éditorialiste du Monde deux mois plus tard, on aurait presque pu écrire : « la formule 1 s’ennuie », tant la domination qu’exerçait alors Jimmy sur son art paraissait absolue.
Et pourtant, nous le savons aujourd’hui, l’année soixante-huit fût une année éminemment « révolutionnaire », où rien ne se déroula vraiment comme prévu.
Eh bien projetons-nous donc un demi-siècle en arrière à proximité de Johannesburg, sur le « Highveld » à 1800 m d'altitude...
par Francis Rainaut
20 octobre 2016
Les coulisses de la Scuderia (1): Brenda says...
En glanant ça et là quelques informations au sujet de Chris Amon, je suis tombé un jour sur ce texte, ou plutôt cette pépite, à savourer en prenant bien son souffle. MotorSport était allé l’interviewer en 1994, nous publions aujourd'hui la traduction de cet article signé AL.
Des personnages comme Brenda Vernor manquent à la F1 du XXIe siècle. Pour l'anecdote elle fut aussi pendant 15 ans la compagne attitrée du pilote-ingénieur Michael Parkes.
17:31 Publié dans c.amon, c.reutemann, d.pironi, e.ferrari, l.bandini, m.parkes, p.tambay | Tags : brenda vernor, enzo ferrari, lina lardi | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook | |
06 août 2016
Krissémon Go ...
Pour nous, et sans doute pour pas mal d'autres, tout a probablement dû commencer peu de temps après ce funeste Grand Prix de Monaco 1967, épreuve suite à laquelle allait périr de façon tragique le premier pilote de la Scuderia Ferrari, pilote italien de surcroît.
Les projecteurs furent alors instantanément braqués sur son coéquipier, un garçon au look encore juvénile venu de très loin, enfin des antipodes, de cette Nouvelle-Zélande qu’on avait un peu de mal à situer sur une carte, mais qui nonobstant se révélait prolifique en pilotes de talent.
Ce type au casque identifiable entre mille s’appelait Arthur Chistopher Amon, on ne savait pas trop s’il fallait prononcer « krissamone » ou « krissémone », il allait d’emblée jouir d’une cote affective assez élevée chez les fans et du fait sans doute de l’absence de Français dans la catégorie reine [1], fit rapidement partie de mes pilotes fétiches…
par Francis Rainaut
12:52 Publié dans c.amon | Tags : chris amon, ferrari, matra | Lien permanent | Commentaires (10) | Facebook | |
30 janvier 2016
1966' Grand Prix movie - 4 - Zandvoort
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« - Le tout c'est qu'elle démarre.
- Elle démarrera.
- Oui, Roger avait fait des prodiges sur cette voiture...
- Poussez !
Le Grand Prix de Hollande, qui sera couru demain à Zandvoort, sera la première course de Scott Stoddard depuis son accident de Monaco. Ses blessures doivent être encore très douloureuses, enfin le directeur d’écurie Jordan-B.R.M. est résolument optimiste...
Belle rentrée en vérité, pour un pilote plein de courage ! »
par Francis Rainaut
- Voir aussi: 1966' Grand Prix movie - Ouverture
- Voir aussi: 1966' Grand Prix movie - 1 - Monaco
- Voir aussi: 1966' Grand Prix movie - 2 - Charade
- Voir aussi: 1966' Grand Prix movie - 3 - Spa Francorchamps
12:45 Publié dans c.amon, j.clark, j.rindt, j.stewart, jp.sarti, p.arundell | Tags : jim clark, jackie stewart, scott stoddard | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
20 mars 2015
Comme un avion sans aile - 1 - P142, la BRM secrète
Vers la fin des années soixante on commença à rajouter des ailerons aux monoplaces et autres prototypes afin d’augmenter leur vitesse de passage en virage. Ces ailerons utilisaient l’air « se précipitant » sur les rapides voitures de course pour créer une force verticale d’appui permettant un meilleure adhérence des pneus sur la piste afin d’accroitre le « grip » (1).
Certains ingénieurs parmi les plus créatifs considéraient cependant les ailerons comme une solution inélégante pour arriver à ce résultat. Dès lors ils n’eurent de cesse que de vouloir inventer la F1 « sans ailerons » qui utiliserait toute sa carrosserie pour générer de l’appui et de la déportance. Le concept n'était pas complètement nouveau, il faut se souvenir que cette voie avait été défrichée, dès les années vingt !... par l’ingénieur René Prévost, également aviateur (2).
par Francis Rainaut
18:05 Publié dans aérodynamisme, c.amon, j.clark | Tags : tony rudd, peter wright, jim clark | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
10 novembre 2014
AMON SCORES FOR LOLA
Une victoire de Chris Amon, la « dernière » du circuit de Solitude, l'ultime apparition en course de Jacques Maglia (1 & 2)... cela fait trois événements suffisamment rares pour qu’une note leur soit consacrée.
(librement adapté d'un article d'AUTOSPORT July 23, 1965)
Francis Rainaut
AMON VAINQUEUR SUR LOLA
Dans une course fertile en rebondissements et en épisodes tragiques, Chris Amon a conduit brillamment pour remporter dimanche dernier en Allemagne le Grand Prix de Solitude de Formule 2. Il fallait pour gagner tout l’immense talent du jeune Néo-Zélandais, parfaitement secondé par l’endurance de sa monture, une Lola-Cosworth du Midland Racing Partnership; jamais l'ensemble ne manqua de rythme.
Alan Rees et Gerhard Mitter amènent leurs Brabham-Cosworth du team Winkelmann aux deuxième et troisième place, le premier nommé réussissant le meilleur tour – nouveau record – pendant la dernière phase, une fois le difficile et sinueux circuit routier de 11,4 km réellement mis en mains.
Cependant la tragédie s'invita lors d'un premier tour mouvementé lorsque le pauvre Jacques Maglia, un jeune Français qui essayait de se faire un nom depuis déjà quelques saisons et semblait enfin sur la voie du succès, sortit de la route avec sa Lotus-Cosworth privée et subit alors de très graves blessures.


(1) Jacques Maglia fut le « protégé » du poète Jean Genet, relisons ce dernier:
« Cela me paraissait bête au début, me paraît assez grave et assez beau aujourd'hui. il y a un côté dramatique et esthétique de la course bien faite. Le coureur est seul comme Oswald [l'assassin de Kennedy]. Il risque la mort. C'est beau quand il arrive premier. Il faut des qualités d'extrême délicatesse et Maglia est un très bon coureur. Les brutes se tuent. Maglia commence à être assez connu. il deviendra célèbre. »
(2) Jean Genet qui écrivit dans Sport-Auto un billet signé J.G. pour défendre Maglia pris à partie par les policiers de Monza et cependant vainqueur du 5e G.P. de la Loterie en 1963. Voir: A Monza les Italiens n'étaient pas à la fête
(3) Résultats: V Grosser Preis der Solitude 1965
(4) Pour en savoir davantage, un site superbe: solitude-revival.org
20:02 Publié dans c.amon, j.maglia | Tags : chris amon, jacques maglia, solitude | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | |