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25 mars 2017

Le Comte et le Commendatore (2e partie)

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... Alors qu’un chapitre italien de la trajectoire de John se fermait, un autre commençait provisoirement à s'ouvrir. Mais lorsqu’il reçut le premier coup de fil de Ferrari, à la fin de l’année 1960, il répondit non : « Je pensais, “Je dois d’abord apprendre mon métier…” »

Ainsi se terminait la 1re partie de l’article de Nigel Roebuck, paru dans Auto Sport, celle consacrée aux deux roues. Voici maintenant la seconde partie, qui met en scène quelques diableries somme toute assez fréquentes dans le milieu de la course automobile.

Et si l'on veut comprendre pourquoi « Big John » n’a été titré qu’une seule fois sur quatre roues, la réponse se trouve probablement entre ces lignes…

 

 traduit par Francis Rainaut

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20 mars 2017

Le Comte et le Commendatore (1re partie)

john surtees, domenico agusta

 

« C’est avec MV Agusta et Ferrari que John Surtees a remporté ses fameux titres mondiaux sur deux et sur quatre roues. Mais travailler avec ces deux grandes équipes italiennes n’était pas toujours très facile… »

C’est ainsi que commence l’article de Nigel Roebuck dans le numéro d’août 2009 de Motor Sport…

Immense est mon admiration pour John Surtees. Dans la galaxie très fermée des pilotes de Grand Prix, John occupe une place tout à fait à part. Sa trajectoire est limpide, on pourrait presque parler de ligne claire comme pour son casque blanc à liseré bleu clair… Qui, mieux qu’un grand journaliste anglais, peut nous parler d’un grand pilote anglais ? Pour nos lecteurs, et afin d’honorer « Il grande e unico Surtees », nous avons traduit cette note en français; en voici la première partie.

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10 mars 2017

John Surtees, le seul champion du monde sur 2 et 4 roues (*)

john surtees,ferrari

Cela ne s’est produit qu’une seule fois dans l'histoire. Un seul pilote a réussi à remporter à la fois le Championnat du Monde moto et auto, John Surtees. En 1956 il devint à tout juste 22 ans Champion de Monde moto dans la catégorie reine des 500cc. Puis en 1960 il passa à plein temps à la course automobile et fut couronné Champion du Monde de Formule 1 en 1964. A l’âge de 26 ans il devint le seul homme ayant jamais remporté le Championnat du Monde  sur deux et quatre roues. Depuis il n’y en a pas eu d’autre, peut-être n’y en aura-t-il jamais.

par Alain Hawotte

(*) réédition de la note du 27 septembre 2014

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29 janvier 2017

Comme un air de famille ...

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Observons bien ces deux monoplaces. On est d'accord, à chaque fois c’est bien John Surtees qui est derrière le volant, mais ce n’est pas ce qui nous importe aujourd'hui. Ce que l'on remarque surtout, c'est l'étrange similitude entre les deux voitures blanches, même s’il s'agit respectivement d'une Lola de formule USAC et d’une Honda de formule 1 et que leurs motorisations visiblement diffèrent. Et l’on comprend mieux cette ressemblance quand on sait que la Honda RA300 à été conçue chez Lola sur la base de la T90 qui, à peine modifiée, deviendra la T92. Cette RA300 est d’ailleurs identifiée T130 chez Lola (1). Vous suivez ? Et si cette pratique est aujourd’hui devenue monnaie courante, elle était encore assez rare à une époque où chaque voiture de course se targuait d’être « la seule et l’unique ». Raison de plus pour passer en revue quelques contre-exemples qui nous ont marqué.

(1) Lola elle-même ayant projeté une T110 F1 en 1967.

par Francis Rainaut

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16 avril 2015

1966' Grand Prix movie - 3 - Spa Francorchamps

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john surtees,spa-francorchamps

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« Sais-tu ce qu'il y a de particulièrement beau dans une voiture ? Quand elle ne marche pas bien, on peut la démonter entièrement, mettre ses organes à nu, découvrir la cause précise du mal et ôter la pièce défectueuse pour la remplacer par une neuve.

Si on pouvait en faire autant pour les humains... »

 

- Voir aussi:  1966' Grand Prix movie - Ouverture

- Voir aussi:  1966' Grand Prix movie - 1 - Monaco

- Voir aussi:  1966' Grand Prix movie - 2 - Charade

par Francis Rainaut

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01 janvier 2015

January 1, 1965 : Africa King

A l’orée de la saison 1965 eut lieu sur le circuit d'East London le Grand Prix d’Afrique du Sud qui marquait le retour de ce pays - à l'époque sous régime controversé d'apartheid - dans le calendrier des Grand Prix. La semaine de course commençait fin décembre 1964 et le Grand Prix ayant lieu le 1er janvier représentait donc la première manche du nouveau championnat. De ce fait il constituait une sorte de postface de la saison 1964, la plupart des équipes s’engageant avec les pilotes et le matériel de la saison écoulée.

Tout ceci eut lieu il y a très exactement un demi-siècle, je vivais également en Afrique à cette époque, nettement plus au nord cependant.

Au passage, comme il est d'usage en cette période, nous n'oublierons pas de souhaiter à tous nos lecteurs et correspondants une bonne et heureuse année 2015.

Francis Rainaut

 

jim clark,jackie stewart,east london

 

La course se déroulait sur 85 tours du circuit d’East London, le « Prince George Circuit » long de 3,9 km. 28 pilotes étaient engagés, parmi lesquels on retrouve des noms - tels ceux du Rhodésien Clive Puzey ou des Sud-africains Neville Lederle et Ernie Pieterse - connus de seuls quelques rares initiés mais néanmoins aptes à faire le bonheur d'authentiques amateurs de quiz.

Inutile de chercher un quelconque pilote francophone, on était en pleine mainmise « british » sur le championnat du monde, Bandini, Rindt, Siffert , Bonnier et Gurney représentaient la seule opposition face aux sujets de Sa Gracieuse Majesté (1).

Parmi les 28 pilotes présents, trois ne devaient pas passer le cap (!) de la séance spéciale de pré-qualification, tandis que cinq autres allaient être éliminés à l’issue des séances normales.

Après l’épisode N.A.R.T. de fin 1964 (2), les Ferrari étaient à nouveau engagées sous leurs propres couleurs, mais sous le nom de leur manager Eugenio Dragoni, Enzo Ferrari n’ayant en effet pas encore récupéré sa licence officielle. Le champion sortant John Surtees commençait - de son propre chef - à défendre son titre sur la 158 V8 modèle 1964 tandis que Lorenzo Bandini était au volant de la nouvelle 1512 à moteur flat-12.

jim clark,jackie stewart,east london

Chez Cooper, Rindt héritait d’une T73 de 1964, tandis que McLaren disposait de la nouvelle T77, les autres engagements de la firme étant le fait de privés. Le Reg Parnell Racing ne présentait qu’une seule monoplace plus très récente pour le local Tony Maggs, ex-pilote officiel, les nouvelles machines n’étant pas prêtes.

jim clark,jackie stewart,east londonEn parcourant la liste complète des engagés, on trouve quelques raretés locales, telle cette Alfa Special conduite par Piet de Klerck, et autres LDS mk1 voire mk2.

Réveil matinal à 6 heures pour les qualifications du jeudi, afin de bénéficier de conditions météo plus fraîches. Mais tous les efforts déployés par les pilotes sont annihilés par la sortie des stands de l’ « écossais volant » qui réalise un temps de 1:27.2 tout en ayant été gêné par Sam Tingle sur son LDS-Alfa Romeo, lequel avait semble-t-il oublié l’existence des rétroviseurs.

En définitive Jim Clark va totalement dominer  les qualifications en prenant l’ascendant lors des trois séances, obtenant la pole avec un avantage de près d'une seconde, un gouffre. Le reste du top cinq se tient derrière dans un écart assez réduit (3).

jim clark,jackie stewart,east londonLe temps est sec et dégagé pour cette course du nouvel an. Quand le drapeau de l’Afrique du Sud s’abaisse, Clark fait un super départ, et se trouve déjà détaché avant le premier virage. Spence suit simplement la trace de son leader pour occuper la seconde position, avec Brabham juste derrière, puis McLaren qui a réussi un excellent envol depuis sa 8e position, enfin Surtees et Hill.

Les Lotus commencent à creuser un mince écart sur le reste du peloton, et l’attention se reporte alors sur Surtees; le pilote Ferrari a en effet dépassé McLaren au second tour pour le gain de la quatrième place, puis Brabham au 4e tour pour atteindre la troisième place après un départ plutôt mauvais. Gurney quant à lui visite rapidement les stands en raison d’un problème électrique, tandis qu’Anderson le rejoint bientôt en proie à des ennuis de freinage.

 

jim clark,jackie stewart,east londonAprès seulement six tours les Lotus sont débarrassées de Surtees qui ne parvient pas à se défaire de Brabham ni de Hill. Auteur d’un bon départ dans l’ancienne Brabham de Rob Walker, Bonnier doit ralentir suite à des problèmes de trappe à essence, ouvrant malgré lui le passage à Bandini. Il finira par abandonner, de même que Rindt victime d’ennuis de bougies ainsi que Love dont ce n’est pas encore l’année...

A mi-distance, Clark a fait le trou et devance Spence de 13 secondes, lui-même séparé de 12 secondes d’un groupe de chasse qui comprend Surtees, Brabham et Hill. Mais cet écart descend soudain à trois secondes après une légère sortie de route de la Lotus, et c'est le moment que choisit le pilote Ferrari pour accentuer la pression sur Spence. Sa situation se trouve même facilitée par les ennuis de Brabham dont le moteur commence à cafouiller et qui se fait ainsi doubler par Hill.

Spence se dirige alors vers une méritoire seconde place quand il part à nouveau en tête-à-queue à Beacon Bend, cette fois-ci sur l’huile laissée par le moteur Ford de Prophet, permettant ainsi à Surtees et à Hill de le dépasser.

jim clark,jackie stewart,east londonMalgré d’une légère inquiétude quand le directeur de course lui présentera le drapeau à damiers un tour trop tôt, l’ « écossais volant » gagne confortablement  cette course avec 29 secondes d’avance ; personne ne jouait dans sa cour ce 1er janvier. Il récidivera trois ans plus tard sur les hauteurs de Kyalami, pour ce qui deviendra son ultime victoire. Il mérite bien d’être appelé « Africa King » !

Derrière lui Surtees termine à une honorable seconde place, devant un troisième champion du monde, Hill. Spence en quatrième position fut un brillant animateur, il n’aura malheureusement pas le temps de laisser sa trace au palmarès des grands pilotes.

Signalons pour finir le résultat de l’ « autre » écossais, un certain Jackie Stewart qui marque un premier point pour ses débuts en Formule 1, au volant de sa B.R.M.

 

Et tout ceci s'est déroulé il y a très exactement cinquante ans !

jim clark,jackie stewart,east london

(1)  ou presque puisque l’Afrique du Sud, membre depuis 1931, a quitté le Commonwealth pendant l'apartheid, de 1961 à 1994 alors que la Rhodésie n’en sortira qu’en décembre 1966 après que les colons blancs aient proclamé son indépendance le 11 novembre 1965. 

(2)  conséquence d'une brouille entre Ferrari et la fédération italienne au sujet de l'homologation de la 250 LM en catégorie Sport.

(3)  Grille et résultats

 

- Image 2 ©Bruno Becce QuattroRuote.

- Autres images ©D.R.