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11 juillet 2014

1966' Grand Prix movie - 1 - Monaco

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john frankenheimer,john surtees

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« Après le virage de Sainte-Dévote, Sarti est en tête devant Stoddard, Aron, Hill, Anderson et Randolph. Stoddard se porte maintenant à la hauteur de Sarti dans la montée, et va essayer de passer...

... Exprès ou pas exprès, tu es en train de bousiller la boite ! »

- Voir aussi: 1966' Grand Prix movie - Ouverture

 

Signé Francis Rainaut

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02 juillet 2014

Pedro Rodriguez de la Vega

La triste comparaison…

Jochen Rindt son équipier affirmait qu’il était fort comme un taureau de la pampa, la foule le voyait comme un pilote arrogant et mystérieux, ses amis comme un timide introverti...

Signé Alain Hawotte

(1) Voir aussi: j'ai levé mon pouce

pedro_rodriguez.jpg

Mais comment en aurait-il pu en être autrement ? Comment un homme qui souffre aurait-il pu respirer la joie de vivre?
Comment un champion aurait-il pu accepter de s’épanouir après le décès de son frère, et pourtant c’est bien d’une tragédie que naquit ce grand pilote.
Comme libéré par la mort du petit Mozart (voir note précédente), il s’affirme et gravit rapidement les marches de la gloire...

Après de multiples performances en sport avec Ferrari, son talent s’ouvre à la monoplace et il fait quelques apparitions avec la Ferrari du NART en 1965 et 66.
En 1967 il entre comme premier pilote chez Cooper et il allume le feu dans l’écurie en remportant, avec un brin de chance d’accord, le 1er GP de la nouvelle F1 3L en Afrique du Sud, mais le feu n’est qu’un feu de paille, la Cooper est lourde et le taureau a beau se démener et jeter ses forces dans la bataille, les portes du succès resteront fermées.
Il quitte alors le Team à l’agonie de John Cooper et trouve de l’embauche chez BRM tout en faisant quelques piges chez Ferrari.

pedro-ferrari2.jpg

Nous sommes en 1969 maintenant (1), Pedro est premier pilote chez Ferrari en proto mais la scoumoune qui frappe régulièrement la belle 312P qu’il partage avec Amon, comment pourrait-il en être autrement avec Chris comme équipier, est légendaire; aussi quand John Wyer, pour qui il avait remporté avec Bianchi les 24H 1968, lui propose de rejoindre le volant des monstrueuses Porsche 917 en 1970, l’homme n’hésite pas et il formera avec Attwood d’abord, puis avec Kinnunen l’équipage vedette, rival de leurs compagnons d’équipe Siffert–Redman d’abord, Siffert-Bell ensuite...

Avec Jo SIFFERT les deux hommes livrent une lutte de prestige qui va du Mans à Spa en passant par la Targa Florio, un coup Jo, un coup lui...

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A Spa, dès le départ, il attaque Jo au pied du raidillon, et chose jamais vue, les deux 917 collées par les portières escaladent le raidillon côte à côte... C’est la grande époque des sports Protos, des voitures qui font de l’ombre à la F1... Une F1 que notre homme retrouve tous les 15 jours entre les « GPs » sport … et on garde l'image d'une belle BRM blanche aux couleurs Yardley qui parcourt à la vitesse de l’éclair les forêts des Ardennes Belges pour une deuxième victoire en F1 en 1970.

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Epanoui par cette victoire et ses performances en sport, assoiffé de victoires, c’est une machine à courir qui vient de se redécouvrir, et il saute de baquet en baquet semblant devoir gagner pour les deux "Hermanos Rodriguez" et rattraper ainsi un temps perdu il y a si longtemps...

Un jour de juillet 71, sa Ferrari 512 M se désintègre inexplicablement sur un pilier d'un pont du Norisring, quand on retire le pilote des flammes il est trop tard...

Il était mort en course… comme son frère Ricardo, la triste comparaison avait rattrapé PEDRO RODRIGUEZ.

pedro rodriguez,spa francorchamps

- Photo 4 ©R.Schlegelmilch

- Autres Photos ©D.R.

 

pedro rodriguez,spa francorchamps

26 juin 2014

Le petit Mozart de la F1

Venu d'outre-Quiévrain, Alain Hawotte, comme certains de ses illustres compatriotes, est un adepte de la ligne claire (*) et du mot juste. Son trait de plume est net et précis, ses récits ont du rythme et de l'humour. Tous les ingrédients sont donc réunis pour savourer ces passionnantes histoires belges, à ne pas confondre avec les mémoires d'Ostende...

(*) en admettant que ce terme puisse s'appliquer à des écrits.

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Le petit Mozart de la F1

Pour Ricardo, même si la comparaison est courue et ne convient que rarement, elle s’impose d’elle même.
Ricardo jeune homme ténébreux, doué, charmeur plein de projets tout en ayant déjà accompli en quelques années ce que d’autres ne feront pas en une vie entière...
Ricardo, champion cycliste à 10 ans, faute de pouvoir l’être à moto si jeune, Ricardo, champion moto à 14 ans, faute de pouvoir l’être en voiture et Ricardo qui s’engage au Mans en sport sur Ferrari avec son frère et qui est refusé au départ à 17 ans en ayant pourtant 2 ans de conduite de grosses sports chez lui, là bas au Mexique...

Il revient l’année suivante et manque de gagner mais la mécanique Ferrari casse...

A 19 ans, en 1961, Ricardo intègre la Scuderia Ferrari, trop jeune pour résister aux pressions d’une équipe d’usine et de tout un peuple.
Le GP d’Italie sera son premier GP, aux essais les critiques pleuvent, Ricardo conduit comme un dément, "un dément génial mais dangereux" dira Von Trips qui, ironie du destin ne sait pas encore qu’il prendra demain son dernier départ...
Alors Ricardo court, court encore et toujours, passe en trombe à Spa, dompte le raidillon sans sourciller... enfin sans que lui ne sourcille car les autres le considère toujours comme dangereux pour lui et surtout pour les autres, la foule l’adore car elle pense que si ses pairs l’estiment dangereux, elle comprend surtout bien vite qu’il est dangereux pour l’aura des princes et des rois en place...
Riccardo va vite, tellement vite.

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GP du Mexique 62, Ferrari n’est pas là alors Ricardo prend place dans la Lotus bleu nuit, comme le crépuscule, de Rob Walker !
Il est chez lui, il est en pôle, mais, soudain, la Lola d’un outrecuidant Surtees prend la pôle, sa pôle… Alors, fébrilement, Ricardo saute du muret des stands et des bras de sa femme, et oui, déjà il était marié, il ajuste son casque jaune orné du drapeau vert blanc rouge, à sa façon, légèrement incliné vers l’arrière, et bondit fébrilement dans sa Lotus, une Lotus qui vole sur la piste, une Lotus qui survole les difficultés, un piano duquel le jeune artiste tire les plus belles notes de glissades en rugissements suraigus, et voilà le bolide qui aborde « Peralta » la courbe rapide avant les tribunes, la Lotus entre bien vite dans la courbe, très vite… trop vite, Mozart joue de son volant, contrebraque, mais rien à faire, la partition échappe soudain à l’artiste et la Lotus désemparée s’en va se disloquer dans les protections... Mozart ne jouera plus jamais...

Jeune, trop jeune, rapide, trop rapide, fougueux, trop fougueux, orgueilleux, trop orgueilleux, mais doué, tellement doué... Tel était RICARDO RODRIGUEZ...

RicardoRodriguez1962.jpg

Signé Alain Hawotte

 

- Images ©DR

20 juin 2014

Chaparral - les oiseaux de feu (part 2)

jim hall,phil hill,mike spence

On en était resté aux déboires de la Chaparral 2D au Mans en 1966. Rendez-vous fût donc pris pour 1967 où se déroulera on le sait "La course du siècle".

Mais entre-temps aura démarrée outre-atlantique la série CanAm où s'affrontent sous couvert d'un règlement très libéral les bolides du Groupe 7 parmi lesquels figure en bonne place la Chaparral 2E, chef-d’œuvre de la marque texane avec son mythique #66. (1)

signé Francis Rainaut

- Voir aussi: Chaparral - les oiseaux de feu (part 1)

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12 juin 2014

Chaparral - les oiseaux de feu (part 1)

jim hall,phil hill,hap sharp,jo bonnier

Chaparral est  l'autre nom sous lequel on désigne le Grand géocoucou, un oiseau du Texas immortalisé par le dessin animé Bip Bip et Coyote.  En 1961 la marque Chaparral est fondée par Jim Hall et Hap Sharp qui reprennent le volatile comme emblème de leurs productions. Les deux associés installent l'usine à Midland au Texas et lancent la construction d'un circuit privé, le "Rattlesnake raceway", dans un endroit plutôt aride.

jim hall,phil hill,hap sharp,jo bonnierIls décident à partir de 1966 de se frotter au gratin de l’endurance mondiale. La  Chaparral 2D cause alors  la surprise en venant affronter le Mans dotée d’une inédite transmission automatique. Mais avant, remontons aux premiers exploits de nos deux acolytes...

signé Francis Rainaut

- Voir aussi: Chaparral - les oiseaux de feu (part 2)

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30 mai 2014

1966' Grand Prix movie - Ouverture

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En cette période de festival de Cannes et de Grand Prix de Monaco, il nous a paru intéressant de revisiter le film culte de John Frankenheimer sorti en 1966, en le découpant épisode par épisode.

"Marches le pied au plancher, mais fais attention de ne pas exploser le moulin ..!"

Signé Francis Rainaut

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