03 mars 2015
Les cinq Grand Prix de Monaco de Lorenzo Bandini
Bernard Bianconi est un « vrai » collectionneur. Il n'a pas son pareil pour classer, ranger, regrouper par thèmes. Quand il s'attaque à un sujet, il en explore tous les volets.
Raison de plus pour l'accueillir dans Memories that Stand Out...
1. 03/06/1962 Ferrari 156 n°38
Aux essais Ferrari organise un « volant » qui oppose l'italien à l'adolescent mexicain Ricardo Rodriguez, Lorenzo n'a aucun mal à s'imposer et se qualifie en 10e position pour terminer sur le podium de son premier GP en Principauté, 3e derrière McLaren et Phil Hill.
3. 30/05/1965 Ferrari 1512 n°17
Malgré une météo capricieuse qui perturbe les essais et cet italien né en Afrique, il s'élance le dimanche depuis la 2e ligne pour monter au final sur la 2e marche du podium derrière Graham Hill, devançant Stewart et Surtees.
4. 22/06/1966 Ferrari 246 n°16
La formule 3 litres vient d'entrer en vigueur et Ferrari ne dispose que d'une voiture de cette cylindrée confiée à Surtees. Bandini tirera un excellent parti de la 2.4 L puisque s'élançant de la 3e ligne il terminera à nouveau deuxième, derrière Jackie Stewart cette fois.
5. 07/05/1967 Ferrari 312 n°18
Lorenzo Bandini se présente cette année-là en leader de la Scuderia, et à ce titre aux essais il emmène dans son sillage son nouveau coéquipier Chris Amon qui a du mal à digérer le tracé monégasque. Après s'être fait subtiliser la pole par Brabham, il propulse sa Ferrari en tête depuis la première ligne. Il pointe encore en 2e place au 82e tour, quand la Ferrari se retourne sur les bottes de paille de la chicane et s'embrase. Très gravement brûlé Lorenzo Bandini rendra son dernier soupir le 10 mai à l'hôpital Princesse Grace de Monaco.
Bernard Bianconi
13:49 Publié dans l.bandini | Tags : lorenzo bandini | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
18 février 2015
Le funambule des Hunaudières…
Le Mans 1969 ©DR
C'est probablement l'image qui restera de cet allemand ultra rapide et spectaculaire au volant de sa Porsche 917. Aux 24 h du Mans 1969 (1), si Ickx partit en marchant, Rolf, lui, partit au sprint, on sait qui du lièvre ou de la tortue a eu le dernier mot...
par Alain Hawotte
17:26 Publié dans r.stommelen | Tags : stommelen | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | |
12 février 2015
Rétromobile, Maserati, Turbotraction, costumes SlimFit...
C'est tous les ans la même histoire... Début février, je crois me rendre au salon de la Voiture de Course - rétro - alors que je sais pertinemment qu'il ne s'agit « que » de Rétromobile.
Et arrivé porte de Versailles - au terminus du boulevard Victor - je suis comme aimanté par le moindre bolide de course et c'est encore bien pire lorsque ledit bolide a les roues découvertes.
Et puis finalement en observant un peu les alentours, il y a toujours un ou plusieurs pilotes avec qui échanger quelques anecdotes, il y a aussi les « belles » du salon, vraies ou fausses gloires, parfois beautés intactes, parfois croulant sous trop de rimmel...
Enfin il y a surtout les amis et les connaissances, Rétromobile a le don d'en réunir un certain nombre dans la même unité de temps, de lieu et souvent d'action.
- Voir aussi Rétromobile: la confession d'une enfant du XXe siècle
par Francis Rainaut
Maserati 8 CM 1934:
Il y avait peu de monoplaces cette année, intéressons-nous à cette élégante Maserati 8CM de 3 litres de cylindrée, ancêtre des monoplaces de Grand Prix, qui fût la reine de la saison 1933.
Raymond Sommer lui fit faire ses premiers pas au Grand Prix automobile de Tunisie. Puis Tazio Nuvolari, qui courrait pour la Scuderia Ferrari au volant d’une Alfa Romeo P2, fut informé de l'arrivée de cette nouvelle Maserati 8CM et comprit vite que l'Alfa n'était plus à la hauteur. Ferruccio Testi, actionnaire de la Scuderia Ferrari, mit en relation Ernesto Maserati avec le Mantovano volante.
Enzo Ferrari fit alors de vagues promesses à Nuvolari au sujet d’une commande de Maserati 8CM et puis finalement Ernesto Maserati proposa à Tazio Nuvolari d'expédier en Belgique une Maserati 8CM avec mécanicien.
Nuvolari fit faire quelques modifications dans le but de rigidifier son châssis, puis remporta à son volant le Grand Prix de Belgique, la Coppa Ciano et le Grand Prix de Nice. Mais la belle idylle ne devait pas durer. Début 1935, Nuvolari faillit céder aux sirènes d’Auto Union. Il fallut alors toute l’influence du « Duce » pour qu’Enzo Ferrari accepte de reprendre le Campionissimo.
Victime d'un AVC, Nivola disparaîtra en 1953, l'année où fut présentée la SOCEMA-Grégoire.
La Maserati 8CM allait ensuite faire le bonheur de nombreux pilotes privés, parmi lesquels l'inénarrable « Phi-Phi » Etancelin, avant de se voir dépasser par la concurrence Alfa Romeo, Mercedes et Auto Union. L'ère des Titans pointait son nez, anticipant une autre ère nettement plus sombre... En tout dix-neuf modèles de 8CM ont été produits.
S.O.C.E.M.A.-Grégoire 1953:
Jean-Albert Grégoire avait coutume de dire que la vérité mécanique est toujours belle. Ce brillant polytechnicien - par ailleurs sportif confirmé - qui fut aussi critique d’art ou encore écrivain romancier considérait la SOCEMA-Grégoire comme étant son chef d’œuvre.
L’ingénieur Grégoire, qui peut être considéré comme l’archétype du vrai « Designer », a toujours préféré l’efficacité aérodynamique aux excès des stylistes. Comme nombre de ses congénères de l’X, il a des idées bien arrêtées (1) et met toute son intelligence au service de l’innovation et de l’efficience technique. Parmi ses réalisations figurent notamment l’AF-G (Aluminium Français-Grégoire ), l’Hotchkiss-Grégoire et donc cette fluide voiture à turbine exposée ici.
(1) Clin d’œil à mon père
Alors pourquoi la SOCEMA-Grégoire ? Pour démontrer une fois de plus la pertinence des quatre grands principes à la base de sa conception de l’automobile moderne : - les roues avant motrices - le centrage des masses - la carcasse en aluminium coulé, plus rigide et plus légère que les coques en acier d’alors - et la finesse aérodynamique, qui autorise des vitesses élevées pour une consommation relativement basse.
Mais le plus remarquable est sans doute la beauté de cette voiture. Franquin ne s'y est d'ailleurs pas trompé en s'en inspirant directement pour dessiner sa Turbotraction.
Jean-Pierre Jaussaud coté pile et coté face:
Si voulez des confidences de JPJ, c'est simple, parlez-lui de JCA, comprenez Jean-Claude Arnold. Après tout devient simple, il vous expliquera comment chez Matra il y avait les potes à Leguezec d'un coté, les amis de Lagardère de l'autre. Mais quel moral Jean-Pierre, il est heureux d'être ici, il n'y a qu'à voir son sourire. Patrice Moinet m'explique comment il a mené à bien l'écriture du livre sur son idole Jean-Pierre Jaussaud (2), lui qui n'est pas écrivain. Ce livre comble un manque, notamment sur les débuts de Jean-Pierre et toute l'époque « karting » en Normandie, c'est simple depuis une semaine le bouquin ne quitte plus ma table de nuit.
(2) Ma vie de pilote (Patrice Moinet) - Editions l'Autodrome
Modèles réduits:
Bon, disons-le tout net, au niveau des modèles présentés ce Rétro manquait un peu de vraies pointures, à défaut de jeunes minets costards SlimFit qui vous toisent d'un air un peu « c'est pas toi qui fera monter les enchères à la vente de la collection Baillon, faudrait déjà qu'y t'laissent entrer... », mais seraient probablement bien incapables de citer une seule des différences qu'il y a entre une Ferrari P3 et une Ferrari P4 sans le secours de leur précieux smartphone. En définitive Delon n'a peut-être pas eu tout-à-fait tort de pousser son coup de gueule.
Alors je me suis fait mon petit Rétromobile de rêve à moi.
Les copains d'abord:
"Au rendez-vous des bons copains,
Y'avait pas souvent de lapins,
Quand l'un d'entre eux manquait a bord,
C'est qu'il était mort..."
Mémoire des Stands, Autodiva, Classic Courses, Memories that Stand Out, JPB du Limousin ... les amis, les (anciens) amis, les copains, les (nouveaux) copains, les connaissances, on arrive à rencontrer plein de monde à Rétromobile, quelque part ça tient du miracle et c'est sans doute pour ça que tous les ans on y revient. Je ne sais pas si c'est Jacques Vassal ou François Chevalier qui m'inspirent cette citation de Brassens, parler avec ces Gens-là vous enrichit, finalement en regardant bien, des monoplaces et du spirit il y en avait quand même pas mal à Rétromobile 2015...
- Photo 1 Affiche Maserati 1933 ©DR
- Photo 3 Tazio Nuvolari ©DR
- Photo 4 Philippe Etancelin, Maserati ©DR
- Photo 5 SOCEMA-Grégoire, Rétromobile ©F.Rainaut
- Photos 6 & 7 Turbotraction ©Franquin
- Photo 8 Turbotraction, Cité des Siences & de l'Industrie ©F.Rainaut
- Photo 16 Robert Neyret ©F.Rainaut
- Photo 17 Francis Rainaut, Erik Comas ©F.Rainaut
- Photo 18 Erik Comas, François Blaise, Philippe Streiff ©F.Blaise
- Autres Photos ©F.Rainaut
15:51 Publié dans jp.jaussaud, p.etancelin, t.nuvolari | Tags : tazio nuvolari, maserati, jean-pierre jaussaud | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | |
04 février 2015
Robert Manzon, Prince du tumulte (2e partie)
Départ du Grand Prix de Monaco 1950 ©DR
Robert Manzon était le petit-fils d’immigrés italiens, crémiers à l’origine, mais qu’un coup de chance sous la forme d’un oncle revenu enrichi du Mexique avait transformés en d’aisés garagistes.
L'australien Daniel Ricciardo a lui aussi des origines italiennes par son père.
Par un étonnant clin d’œil de l'histoire, Jack Brabham n'a pas eu le temps d'assister à la première victoire en Grand Prix de son compatriote, il s'en est fallu de quelques semaines... Robert Manzon lui, était encore là dans sa maison de Cassis, nul ne sait s'il regardait la course, mais si c'était le cas c'était en connaisseur averti. Pensez, lui était déjà sur la grille de départ lors du 2e Grand Prix de championnat du monde en 1950 à Monaco (!) et restait en fait l'ultime survivant de cette saison inaugurale.
Pour saluer sa mémoire, nous publions la suite de l'extrait des "Princes du tumulte" de Pierre Fisson, où « Manzon » est l'un des personnages principaux.
mise en page Francis Rainaut
09:41 Publié dans a.gordini, jm.fangio, m.trintignant, r.manzon | Tags : robert manzon, amédée gordini | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
31 janvier 2015
Robert Manzon, Prince du tumulte (1re partie)
Juste après le départ du Grand Prix de Monaco 1950 ©DR
« Il y a beaucoup de livres consacrés à la technique automobile dans ma bibliothèque. Il y a un livre qui m'a donné le goût du sport automobile c'est "Les Princes du tumulte" de Pierre Fisson quand je commençais à rêver être pilote automobile un jour. » (*)
J'ai voulu rendre hommage à Robert Manzon, disparu le 19 janvier, en publiant un extrait du livre de Pierre Fisson, ouvrage disponible aux "Editions du Palmier". Le livre est à déguster dans son intégralité, tel un vieux cognac du siècle dernier.
(*) Jean-Pierre Beltoise : ma passion pour "Les Princes du tumulte", france info février 2014.
Texte de Pierre Fisson, mise en page Francis Rainaut
14:51 Publié dans m.trintignant, r.manzon | Tags : robert manzon, gordini | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
22 janvier 2015
Pilotes et skieurs (*)
Le calendrier s'y prête, nous rééditons - à temps cette fois-ci - la note parue il y a un an.
Si l’on vous parle d’un long « ruban » de quelque 3,3 km qui se découpe en portions dont les noms sonnent comme une menace, tels la Mausefalle (la souricière), un impressionnant saut qui propulse les coureurs dans le vide après quelques secondes de course, et le Steilhang (la pente raide), ne pensez pas qu’il s’agit d’un quelconque remake du Nürburgring, on parle ici de la Streif, cette piste de ski alpin située à Kitzbühel en Autriche et dont la descente mythique a lieu le 24 janvier 2015 (1) et (2).
L’occasion rêvée de faire un parallèle (!) entre pilotes et skieurs.
(*) réédition
Nombreux sont les « skieurs » à avoir soigné leurs trajectoires, à la fois sur les pistes verglacées et sur les pistes bitumées. Ils ont en commun les mêmes notions de vitesse, de trajectoire et de glisse. S’y ajoute un sens de l’attaque certain et une excellente maitrise technique des appuis.
Honneur aux dames, intéressons-nous en premier à la « divine » Divina Galica. La speedqueen, fille d’un presque collègue de James Bond, a participé à trois Olympiades d’hiver en slalom et en géant, à chaque fois en tant que capitaine de l'équipe féminine britannique olympique de ski et a aussi détenu un record du monde de vitesse à ski. Elle a ensuite enchaîné sur la course automobile où, après des débuts sur Formule Ford, elle a vite grimpé les marches jusqu’à la Formule 1 où, « unfortunately », elle a échoué à se qualifier aux trois Grand Prix auxquels elle était engagée, à une époque où les places sur la grille étaient très chères et son matériel pas de première jeunesse. Et je n’ai pas cité ses participations brillantes en Formule 5000, en championnat Aurora mais aussi en Formule 2 et en protos.
L’autre exemple qui nous vient immédiatement à l’esprit, est celui de Luc « Lucho » Alphand, l’enfant de Serre-Chevalier, trois fois vainqueur sur la terrible Streif et aussi triple vainqueur de la coupe du monde de descente. Luc Alphand a aussi remporté la coupe du monde de ski au général, l’équivalent d’un championnat du monde de Formule 1, une belle revanche sur ses débuts qui furent émaillés de chutes et de blessures diverses, en bref le quotidien d’un skieur de compétition. Une fois la période ski terminée, Lucho a encore remporté le Dakar 2006 et terminé 7e la même année des 24 Heures du Mans dans une Corvette de l'écurie Luc Alphand Aventures.
Ce qui m'amène en trace directe à parler de Patrick Tambay (3) et du regretté Bob Wollek, tous les deux membres de l’Equipe de France de ski, le premier en équipe Junior, le second en équipe militaire, à la glorieuse époque d’Honoré Bonnet et du roi Killy, excusez du peu.
Tous les deux ont laissé une large empreinte dans le monde du ski et de la course automobile, ils ont fréquenté à la fois l'élite du ski français et la course automobile au plus haut niveau.
Puisque l’on en vient à évoquer « Toutoune », soulignons au passage sa pointe de vitesse sur quatre roues, notamment à la Targa Florio en compagnie de Bernard Cahier mais aussi au Mans avec Bob Wollek sur l’Alpine-Renault, équipage typiquement « alpin » s’il en fut.
Mais Killy n'a sans doute pas souhaité s'investir « à fond » dans une deuxième carrière sportive, ayant déjà donné pas mal d'années au ski de compétition et fourmillant par ailleurs d'idées et de projets comme on a pu le constater quelque temps après.
Avant eux il y eut l’avalin Henri Oreiller, le « fou descendant » vainqueur de la descente des J.O. en 1948, qui se consacra plus tard à la course automobile avec un brio certain, fut sacré Champion de France Tourisme des Rallyes en 1959, avant de se tuer en 1962 à Montlhéry à l’âge de 37 ans au volant de sa Ferrari 250 GTO , lancé à la poursuite du suisse Edgard Berney également sur Ferrari 250 GTO.
Henri fut par ailleurs engagé volontaire dans la SES (Section d’Eclaireurs Skieurs), une unité de la Résistance.
Citons ensuite pêle-mêle le géantiste Georges Coquillard, le bobsleigheur britannique Robin Widdows (4), et chez les dames "Christine" Beckers.
Plus près de nous n'oublions pas le free rider Guerlain Chicherit (5) aussi à l’aise à ski que dans les montagnes d’Amérique du Sud.
Enfin chez les pistards, nous mentionnerons Jacques Laffite dont le talent, dit la légende, fut détecté skis aux pieds, le grenoblois Johnny Servoz-Gavin ex-moniteur dixit sa bio, François Cevert et Jochen Rindt skieurs assidus, et bien sûr coté rallye Sébastien Ogier lequel est au passage moniteur de ski.
Pour terminer il serait dommage ne pas citer Fernand Grosjean, le grand-père de Romain, qui fut vice-champion du monde de ski - pour la Suisse, nul n’est parfait - en 1950.
Il n’est donc pas surprenant que Michael Schumacher apprécie autant le ski, nous lui dédions tout naturellement cet article, écrit par un skieur pratiquant régulièrement depuis près de cinquante ans.
Francis Rainaut
(1) http://www.hahnenkamm.com/programm.html
A suivre sur Eurosport
(2) «A Kitzbühel, on a un petit peu peur, et parfois très peur. Il n'y a pas beaucoup de descentes qui vous font cet effet», souligne le Norvégien Aksel Lund Svindal. «Elle est horrible, vous partez et les premières trente secondes sont un mélange entre tenter d'aller vite et tenter de survivre, c'est pourquoi l'atmosphère est si différente ici», estime le double vainqueur de la Coupe du monde 2007 et 2009.
(3) Champion de France junior de descente en 1968, sélectionné en équipe nationale B
(4) Finaliste aux J.O d’Innsbruck 1964
(5) Quadruple champion du monde de ski freeride
Illustrations :
- Divina Galica Shellsport International © DR
- Divina Galica J.O. © DR
- Divina Galica Chevron F2 © DR
- Bob Wollek © DR
- Patrick Tambay, Val d’Isère © DR
- Jean-Claude Killy, Nürburgring 1968 © DR
- Henri Oreiller, St-Moritz 1948 © DR
- Robin Widdows, Cooper-BRM © DR
- Jochen Rindt © DR
- Mausefalle Hahnenkamm © DR
- Bernie & Niki 2014 © DR
13:45 Publié dans d.galica, p.tambay | Tags : divina galica, patrick tambay, jc killy | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |